On aime vous faire voir les choses différemment
Il faut habiter loin de la région ou encore, exclure volontairement les actualités de son quotidien pour ne pas être au fait du G7 qui se tient à Québec dans les prochains jours. Que l’on soit d’accord ou non, il semblerait que l’objectif premier de cette rencontre au sommet vise à réunir les « Grands » pour réfléchir à diverses façons de changer le monde. Pourtant, depuis plusieurs semaines, c’est le bruit autour qui retient notre attention. Notre bureau de Québec est situé en plein cœur de la zone à risque me permet depuis quelques temps d’être aux premières loges des discussions et de constater que les échanges tournent inévitablement sur l’impact et les répercussions de cet événement.
En quoi cela se rapproche-t-il de la réalité des entreprises en changement? Le bruit, justement.
Lors de l’annonce d’un changement, et ce, quel que soit le changement, la machine à bruit se met en marche : « y paraît que », « savais-tu que », « je pense que » et j’en passe! Les préoccupations naissent et fusent dans tous les sens, faisant taire l’essence même du message. Discussions de corridor, échanges autour de la machine à café, conversations d’ascenseurs sont toutes des situations ayant généralement comme but le troc de bruits. Et le pire dans tout cela? Ces occasions sont importantes, voire essentielles à la réussite du changement! Néanmoins, elles peuvent également être à l’origine d’une perte de contrôle si elles ne sont pas saisies au bond. Gérer le changement c’est d’abord et avant tout s’occuper des préoccupations des personnes. C’est offrir des tribunes pour les exprimer ainsi que trouver des moyens d’être présent ou de capter les bruits qui circulent lors des occasions informelles pour réagir juste à temps.
Dans la plupart des contextes, on remarque par ailleurs que ces instigateurs du bruit sont en fait une minorité. Ce sont ceux que l’on nomme affectueusement ces jours-ci les «casseurs». Extrêmement préparés et très visibles, ils font malheureusement oublier le message porteur autour de l’événement. Peu nombreux, une grande partie des efforts est malgré tout déployée pour eux. Le parallèle en changement en entreprise est le même : Les personnes qui réagissent mal aux changements représentent une minorité qui consomme beaucoup d’énergie et d’attention, au risque de perdre l’essence même de la vision de la transformation. Gérer le changement c’est donner l’attention à notre majorité silencieuse ou celle qui adresse pacifiquement les choses, sans pour autant délaisser les casseurs mais en minimisant ses efforts envers eux.
Bon G7!
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